SUD OUEST 25 Septembre 2008
Jérôme Souffrice
Pujols. Jean-Claude Vergne expose, jusqu’à lundi soir à l’église, plus d’une cinquantaine de toiles illustrant son itinéraire pictural depuis dix ans.
Sa peinture mêle l’expressionisme, le figuratif et l’abstrait.
Des œuvres solaires
Jean-Claude Vergne manie le pinceau depuis l’adolescence.
Mais il lui aura fallu attendre l’âge mûr de la cinquantaine pour oser franchir le pas et exposer, seul.
Les cinquante-deux toiles qu’il a réunies à l’église Sainte Foy de Pujols témoignent de son évolution picturale depuis une dizaine d’années.
« La peinture m’a toujours accompagné. Mais depuis dix ans, elle fait partie de mes priorités au point de devenir un projet de vie », confie l’artiste.
Au point que le médecin pujolais y consacre désormais trois journées entières par semaine dans son atelier aménagé dans son ancien cabinet médical.
Explosion de couleurs
Sa peinture mêle à la fois l’expressionnisme, le figuratif et l’art abstrait mais se distingue par sa palette de couleurs vives et flamboyantes qui illuminent la toile.
A grands coups de couteau ou de tubes, Jean-Claude Vergne livre une explosion de rouges, de jaunes, de bleus qui témoignent à la fois de son urgence créatrice, de sa générosité intrinsèque mais aussi de ses états d’âme.
L’artiste passe de l’enthousiasme suscité par une rencontre, une nature morte ou un paysage où les couleurs, vibrantes, intenses, éclatent dans une peinture solaire… à des touches sombres et tourmentées témoignant de la souffrance et de la noirceur de difficultés vécues.
« La peinture tient du funambulisme et de la prise de risques. C’est une émotion, un ressenti que l’on jette sur la toile. Le sujet n’est qu’un support », explique Jean-Claude Vergne.
Ses œuvres, parfois pointillistes, sont marquées par l’influence de grands coloristes tels que Bonnard ou Soutine et des impressionnistes comme Vincent Van Gogh.
SEPT 22 Octobre 2008
Jean-Philippe Maréchal
Hymne à la vie
La peinture a toujours fait partie de la vie de Jean-Claude Vergne.
Ses parents, sa famille avaient déjà des âmes d’artistes, et ses aïeux fréquentaient des peintres reconnus de l’époque, comme André Crochepierre.
A force de courir les expositions, d’admirer les peintres coloristes, de ressentir « l’émotion colorée de la peinture », vint la question : « pourquoi eux et pas moi ? ».
Le point d’orgue aura été la rencontre des œuvres des Grands Maîtres dont celles de Vincent Van Gogh au musée d’Orsay.
Petit à petit, le médecin de Pujols fait place au peintre : « La peinture m’a permis de me ressourcer et d’entonner un hymne à la vie ! ».
Cette passion a amené Jean-Claude Vergne à réaliser un rêve, celui d’accrocher une cinquantaine de tableaux sur les murs de l’église Sainte Foy.
C’est une symphonie de couleurs où l’on retiendra l’originalité de son travail « au tube » pour une peinture au relief saisissant de beauté.
Une première pour cet artiste qui ne fait que commencer son ascension.
La Dépêche du Midi 26 juin 2008
Catherine Joly
Passionné de la couleur.
J.C. Vergne est un enfant du pays, un pujolais qui a toujours pris soin de garder intactes ses racines en choisissant de vivre à Pujols malgré son métier de médecin qui l’a envoyé parfois sous d’autres cieux.
Passionné depuis son adolescence par la peinture du vingtième siècle, amoureux des flamboiements de Van Gogh, de Matisse et de l’expression particulière des artistes russes, c’est avec regret qu’il a laissé les Beaux Arts pour des études raisonnables de médecine : « ton diplôme d’abord ! » – On connaît la chanson dictée par la raison.
Il y a une dizaine d’années, Jean-Claude Vergne choisit de peindre en réduisant son temps de travail afin de pouvoir se consacrer à sa passion. Après quelques cours dans l’atelier du peintre Pelizzari, presque autodidacte donc, Jean-Claude Vergne s’est mis à peindre avec l’élan et la fougue d’une passion longtemps contenue, avec son cœur tout entier.
Aujourd’hui, plus de 150 toiles de toutes tailles, de toutes influences créées au fil des années décorent les murs de sa maison pujolaise comme autant de soleils jaillis de son énergie créatrice.
« J’aime la couleur et la vie qu’elle exprime, explique Jean-Claude Vergne, directement sortie du tube, étalée au couteau, lissée au pinceau, la couleur sert à exprimer ma vie intérieure, mes ressentis, mes coups de cœur.
Le dessin n’est pas essentiel, ce qui importe c’est l’élan de vie qui arrive sur la toile comme une vague sur une plage. Ainsi surgie de l’horizon du vécu, grosse des acquis et des rencontres, poussée par le souffle puissant de mon désir de peindre, l’œuvre se livre sur la toile blanche sans garde-fou ».
Les huiles de Jean-Claude Vergne chantent la vie, le soleil, la passion : il suffit de lâcher prise, de se laisser porter par leur souffle, pour entendre leur symphonie.
Sébastien MAURES TERRE D’ART 2010
” La peinture est plus qu’une incarnation de la réalité, c’est une vision du monde. “
Marquée de périodes distinctes, l’œuvre de Jean-Claude Vergne ne cesse d’interroger l’histoire de l’art tout en se faisant un écho des préoccupations à la fois de l’homme et de l’artiste : rencontrer, prendre soin, susciter. Questionnement incessant sur le rôle et la place de l’artiste dans le monde contemporain, son œuvre se présente aussi comme une synthèse des lieux, des personnages ou des idées qu’il peint. Ses tableaux déclinent ainsi en autant de symboles les facettes d’une réalité réfractaire à l’épuisement tout en recherchant une unité qui à première vue se dérobe à l’œil. Œuvre totalisante, profondément généreuse à l’image d’une peinture qui ne s’économise pas, les toiles de Jean-Claude Vergne sont autant de voyages au cœur de labyrinthes où le fil d’Ariane ne nous glisse jamais entre les doigts.
Publié le 07/05/2012 03:47 | D. M. Jean-Claude Vergne fait une très bonne impression exposition
Jean-Claude Vergne devant l’une de ses toiles exposées au restaurant «L’Aubade./ Photo Jean-Michel Mazet
Le restaurant «L’Aubade» prête ses murs régulièrement à des artistes. Jean-Claude Vergne, le dernier en date, propose un travail remarquable. À découvrir… avec minutie.
Le Pujolais Jean-Claude Vergne présente un profil un peu atypique pour un artiste. Figurez-vous que ce monsieur exerce la profession, fort honorable par ailleurs, de médecin du travail (à temps partiel), mais son activité picturale est déclarée. Il tient également une maison d’exposition « Vergne-Levet » à Pujols dans laquelle avec un collectif d’artistes (Henri Gaillard sculpteur, Bazille céramiste, André Labelle art brut, Patrick Brisset sculpteur), il reçoit ses amis et expose leurs œuvres.
Pour la première fois, il accroche une quinzaine de toiles aux murs du restaurant «L’Aubade» à Agen. Des toiles originales, d’une facture remarquable et qui présentent un intérêt à la fois historique et régionaliste.
Du très moderne avec de l’ancien
L’artiste a effectué un long travail de recherche dans de nombreuses imprimeries et a récupéré les clichés, ces plaques de bois, de métal ou de plastiques en relief négatif d’une composition typographique qui permettent l’impression. « De nombreux artisans ont jeté ces clichés, c’est bien dommage, c’est un peu de notre mémoire qui est partie » déplore-t-il. Force est de constater que les clichés sauvés de l’oubli ont trouvé une nouvelle fonction. Après plusieurs passages de couleur, leurs reproductions ont trouvé leurs places sur les toiles, les uns à côté des autres, sélectionnés d’une manière ordonnée, réfléchie. Résultat ? De véritables œuvres contemporaines d’une facture maîtrisée, sur lesquelles le regard peut longuement s’attarder, par exemple le temps d’un repas…
> Expo Vergne (06 31 37 44 42) au restaurant l’Aubade (3, rue des Droits-de-l’Homme) jusqu’au 15 juin.
Bordeaux
EXPOSITION GALERIE FLORIAN ARAR JUIN 2012
Bonnes impressions
Jean-Claude et Rémi Vergne utilisent d’anciens clichés et tampons d’imprimerie.
Première expo bordelaise pour Rémi et Jean-Claude Vergne. (M.M.)
Jean-Claude Vergne définit sa peinture comme un «expressionnisme cadré» riche d’une «vitalité tonale, des couleurs pressenties puis confirmées». Ses toiles contemporaines sont basées sur des clichés d’imprimerie, des plaques de bois, de plomb, des tampons. Denses, riches. Rémi Vergne témoigne lui d’une influence japonisante moderne.
Le père et le fils, artistes installés en Lot-et-Garonne, ont ouvert une maison d’exposition, la Maison Vergne-Levet, dans le village médiéval de Pujols. Ils y exposent leurs œuvres et celles d’autres artistes régionaux. Une démarche qui a séduit Florian Arar qui a ouvert sa galerie de la rue Bouffard à l’Atelier Vergne avec 35 toiles exposées jusqu’à la fin du mois.
A noter que pour leur première exposition à Bordeaux, Jean-Claude et Rémi Vergne ont spécialement réalisé deux œuvres à quatre mains.
Galerie Florian Arar, 12 rue Bouffard, du mardi au samedi de 11 à 19 heures.
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Souvenir d’une première vente aux enchères de deux oeuvres le 14 Août 2012:
06h00 | Mise à jour : 09h48
Par Maxence Kagni
Arcachon
Arcachon : l’art contemporain remporte la mise
La vente aux enchères, qui a eu lieu mardi soir dans la salle de l’hôtel des ventes Toledano, a été un succès
Le tableau « Serge et Jane » a été vendu 2 000 euros.
Ils étaient une vingtaine à assister aux événements debout, au fond de la salle de l’hôtel des ventes Toledano. Alors qu’il était 18 h 30 et que la séance avait démarré une demi-heure plus tôt, plus aucune chaise n’était libre, et des gens continuaient à arriver. En tout, ce n’est pas moins de 70 personnes qui ont assisté mardi soir à cette vente aux enchères d’art contemporain.
Jean-Daniel Toledano, le commissaire-priseur, s’est d’ailleurs réjoui à l’issue de la séance que 70 % des œuvres ont trouvé preneur, la plupart à une valeur égale à l’estimation établie avant la vente.
Manque d’audace :
Dès le début des enchères, les nains de jardins unicolores faisant un doigt d’honneur sont partis comme des petits pains. Les ventes se sont ensuite enchaînées avec un certain succès même si les travaux des artistes reconnus sont partis plus facilement que ceux d’artistes qui le sont moins. L’œuvre vendue la plus chère est ainsi l’huile sur toile datée de 1981 réalisée par Antonio Segui « Tener recuerdos », acquise pour 18 000 euros.
« Les gens ont manqué un peu d’audace, s’agissant d’acquérir les œuvres réalisées par de nouveaux talents », regrettait néanmoins Jean-Daniel Toledano. Mais cela ne l’a pas empêché d’être totalement satisfait de la tournure des événements, qualifiant même le rendez-vous de « rayon de soleil dans la morosité ambiante ».
Se faire plaisir :
Il n’a d’ailleurs pas cessé d’interagir avec les personnes présentes, ravi de lâcher à l’acheteur numéro trois : « Vous me faites plaisir car vous vous faites plaisir !»
Le commissaire-priseur, qui organise des ventes aux enchères d’art contemporain depuis 2000, a été parfaitement secondé par l’expert Maurice Obadia. Ce dernier, drôle et très pédagogue, a été un élément déterminant du bon déroulement de la séance. « Je n’envisagerais même pas de faire des ventes sans lui » confie Jean-Daniel Toledano.
Face à la réussite des enchères de mardi soir, le commissaire-priseur envisage déjà d’en organiser d’autres au printemps prochain mais cette fois « dans une belle salle bordelaise ».
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LE SALON D’ART CONTEMPORAIN DE TOULOUSE DE MAI 2014:
Des tableaux, en lettres d’imprimerie
Publié le 28/04/2015 à 03:49, Mis à jour le 28/04/2015 à 08:45
Actu – Agen (47) – Exposition
Des caractères d’imprimerie, des tampons, une patine naturelle, Jean-Claude Vergne assemble et magnifie des objets témoins d’un métier qui a considérablement changé/Photo Jean-Michel Mazet.
Jean-Claude Vergne et son fils Rémy exposent leurs œuvres au restaurant «L’Aubade» place Notre-Dame du Bourg à Agen, jusqu’au 31 mai.
Il aime le travail manuel artistique bien fait ; se rendre dans une imprimerie, vieille de préférence, humer l’air encore empli de l’odeur de l’encre ; regarder les machines, antiques rotatives et autres presses que les ouvriers manipulaient avec force et précaution à la fois ; trouver au fond d’un tiroir des lettres à l’envers, de toutes les tailles, de toutes les factures ; par-dessus tout, il adore les patines que prennent les objets ayant servi.
Il confie parfois en ajouter de la fausse à ses œuvres. C’est un artiste.
Parce qu’en plus de créer des tableaux avec diverses techniques picturales, il se sert d’objets ayant leur propre vécu, leur redonne l’occasion de briller, de provoquer chez celle ou celui qui les regardera une émotion, un souvenir, une invitation dans un monde magique. Il raconte une histoire.
Énergie
«Ces objets ont une énergie artistique incroyable. Les ateliers d’imprimeurs, les machines, les encres primaires, les bois patinés, tout cela recèle une grande beauté. Une imprimerie me fait parfois penser à une briqueterie, on y devine la pénibilité du travail, mais aussi on est saisi par cette esthétique qui découle d’un travail soigné.»
Jean-Claude Vergne a dernièrement racheté un fond d’atelier d’un imprimeur partant à la retraite. Il a maintenant en sa possession 78 tiroirs qui n’attendent que d’être ouverts. Que de merveilles doivent s’y cacher ! Dans l’atelier de l’artiste, de belles découvertes sont à prévoir. Qui viendront se graver dans une future toile.
Pour le vernissage de son exposition, au restaurant «L’Aubade», Jean-Claude Vergne et son fils Rémy — ils réalisent des œuvres à quatre mains — ont invité d’autres artistes, soucieux de partager avec d’autres passionnés. «J’ai installé une maison des artistes à Pujols. Elle sera ouverte tous les jours du 19 juin au 25 septembre, au cœur du vieux village. Onze artistes vont s’y succéder» explique Jean-Claude Vergne qui tient à les citer : lui-même et son fils ; Thierry Basile, céramiste ; Henri Gaillard, sculpteur ; Patrick Brisset, sculpteur sur zinc ; Danièle Barlan, art brut ; Véronique Lange, peintre ; Michel Toussaint ; Eve Delaneuville, sculpteur sur bois ; Marie-Claude Egimendia, peintre ; Cécile Ortal, peintre également.
Pour l’heure, visitez l’exposition des œuvres de Jean-Claude et Rémy Vergne, à «L’Aubade», 3 rue des Droits-de-l’Homme à Agen.
C.D.V.